Dix mois après son entrée en cale sèche à Toulon dans le cadre de sa refonte à mi-vie, le porte-avions Charles de Gaulle sera remis à flot en début d’année prochaine. Mi-2018, il reprendra la mer pour ses essais puis l’entrainement de son équipage, du groupe aérien embarqué et de l’ensemble du groupe aéronaval.
En attendant, l’équipage a déjà commencé sa remontée en puissance. Ainsi, les équipes de pont d’envol ont débuté hier une seconde semaine de « Carrier Week » sur la base d’aéronautique navale de Landivisiau, dans le Finistère. Le pont d’envol a dans cette perspective été matérialisé sur une piste afin de permettre au personnel chargé des mouvements des avions de s’entrainer, acquérir ou retrouver leurs réflexes. Il y a là les personnels de pont d’envol, mais aussi les marins des flottilles et des avions de l’aéronautique navale, avec tout le matériel associé. Différents entrainement sont menés avec un degré croissant de complexité afin de confronter les équipes à tous les types de scénarii (incendie, crash, catapulte inopérante…)
Cet entrainement à terre, qui sera reconduit en 2018, va être complété par des sessions d’appontages simulés sur piste (ASSP), au travers desquels les Rafale Marine et Hawkeye de l’aéronautique navale simuleront des appontages à Landivisiau, sur la piste oblique matérialisée du Charles de Gaulle.
Cette première phase de la remontée en puissance du groupe aérien embarqué sera suivie, en avril prochain, par une campagne aux Etats-Unis. Comme cela avait été le cas lors du premier arrêt technique du Charles de Gaulle, des avions, pilotes et techniciens des flottilles embarquées vont suivre un programme d’entrainement avec la marine américaine, d’abord à terre puis sur un porte-avions de l’US Navy. Le format du groupement qui partira de l’autre côté de l’Atlantique n’est pas encore totalement acté, mais il devrait comprendre une dizaine de Rafale et Hawkeye.
Ils retrouveront ensuite le Charles de Gaulle avec les personnels restés en France afin de se qualifier sur le porte-avions sortant de refonte. Une fois achevée la remontée en puissance de son outil aéronaval, la marine devrait être en mesure de pouvoir déployer à nouveau son groupe aéronaval début 2019.